But ?
"REUNION D'INFORMATION ET DE PARTICIPATION" ...
... sur le projet de ligne nouvelle SNCF devant traverser notre village, le parc de la Brague, etc.Quand : Hier lundi 19/12/2016 à 18h30
Où ? Hotel Plaza, Nice.
Pourquoi cette réunion ?
Synthèse sur l'état du dossier.
Cette réunion ne prend pas en compte les informations consignées sur les registres des mairies, ni même les commentaires récents que vous pouvez toujours publier sur le site internet de la ligne nouvelle SNCF.
Vous avez encore jusqu'au 30/12/2016 pour faire part de vos observations.
Timing : Après le 30/12/2016, la SNCF va formaliser le dossier, et demander au Ministre des Transports de prononcer une déclaration d'utilité publique, au cours du 1er trimestre 2017.
Qui étaient présents ?
Etaient présents les nombreuses associations anti ligne nouvelle : Amis de la Faune, ASEB, BLNB, BBB, et même la tapageuse Association de préservation des Bouillides :)
En face d'eux, les habituelles associations favorables aux lignes SNCF, avec en tête, Michel Raybaut, "ami du rail azuréen" et son compère Rémi Quinson "TGV développement Cote d 'Azur".
De nombreux institutionnels, maires, conseillers municipaux étaient également présents.
Nous y reviendrons.
La forme de la réunion :
La réunion s'est passée selon un plan très scolaire, visant à démontrer psychologiquement l'utilité d'un projet à laquelle personne ne croit.
Traditionnellement, la première partie vise à résumer sans rentrer dans le détail les grandes catégories de doléances rencontrées dans ce projet.
La deuxième partie est une séance de questions-réponses, ... ou de questions-non-réponses selon les cas.
(Parfois l'absence de réponse fait plus de bruit qu'une association munie de sifflets de foot).
La SNCF connaissant bien les différents intervenants pour les côtoyer au cours des réunions précédentes, l'on s'efforcera de laisser parler dans un premier temps les politiques, puis ceux qui sont contre le projet, puis on essaiera de finir "en beauté" avec ceux qui sont pour.
Mais ce n'est pas toujours aussi simple.
PARTIE 1 : LES PROBLEMES EVOQUES :
Les problèmes généraux :
Le projet ne résout pas, et même aggrave les problèmes de déplacements au quotidien.
Il comporte de nombreux impacts négatifs,
- Lors des 8 années de travaux,
- Lors du passage des trains.
Exemples : impacts sur la valeur des propriétés, les expropriations, la visibilité, les nuisances, les fissures, la destruction de l'environnement, les inondations, les vibrations, le franchissement des nappes de captage en eau, etc.
Le coût est également jugé très élevé par rapport à d'autres modes de transport.
Ensuite, secteur par secteur la SNCF a fait part des doléances relevées :
Secteur Nice aeroport - Nice ville : comment va t'on relier ces deux gares : supprimer la voie Mathis ? Quels seront les impacts sur la zone naturelle près de l'aeroport, et sur les risques d'inondations.
Secteur Saint Laurent du Var : voit mal comment va s'intégrer dans le paysage ... Les habitants ont ils demandé à être coincés entre Cap 3000, la Nationale 7, la 6098, l'aéroport, la SNCF, et l'autoroute ...
Secteur Villeneuve Loubet : impact sur le trafic, les nappes phréatiques, la gestion des décharges, l'évacuation des déblais.
Secteur Biot : tonçons à l'air libre générant des nuisances nombreuses : bruit,
impact paysager, dégradation de la qualité de vie, dépréciation du foncier, nombre de maisons impactées bien plus nombreuses qu'annoncé par la SNCF, risque mal évalué (sismicité, incendie ...)
Secteur Bouillides Site jugé non pertinent pour résoudre les problèmes de déplacement ; impacts nombreux.
Secteur Fugeiret : impact sur les parcs départementaux, et surcharge du trafic routier pour accéder à la gare.
Secteur Mougins Bréguieres : Sophia est trop éloigné, Mougins le Haut sera fortement impacté, ainsi que le parc de la Valmasque.
Echangeur d'autoroute trop éloigné
Secteur Cannes Grasse : impacts généraux sur le bâti, vibrations, fissures, vallons, rivières.
Secteur Cannes Grasse : questions sur les impacts, et les conditions d’accès à la future gare TGV- Ter La Bocca
Partie 2 : "Questions-réponses (?)" : rappel effectué :
But général :
- réduire la présence de la voiture.
- "Relier les Alpes Maritimes au reste de la région". (sic)
- Secteur aéroport : créer un pole d'échange multimodal.
- Secteur Sophia : améliorer la desserte
- Secteur Cannes Grasse : En résumé, il faut mettre en place un changement paradigmatique visant à éviter les changements pendulaires tout en assurant une perception à long terme de l'avenir.
(Vous n'avez pas compris ? Nous non plus).
Débat :
Selon la SNCF, "On a eu l'expression de la volonté d'avoir une ligne ..."
Qui est "On", et qui est cette "expression" : on ne nous en dira pas plus.
Le premier à prendre la parole dans le public est M Lisnard, (maire de Cannes), arrivé avec M Brochand et M Leroy (maire de Mandelieu).
Pour lui, il faut faire une gare TGV sur Cannes la Bocca, pour laquelle la SNCF dispose déjà d'un terrain de 24 hectares.
Il affirme que tous ses collègues : Grasse, Antibes, sont tous d'accord avec lui.
Ceci affirmé, le trio s'en va, sous les gloussements du public :
- "Vous partez déjà ?"
- "Ben oui, puisqu'on ne nous répond pas".
2e intervenante, Cathy Sens.Meyé de Biot, est intervenue 2 fois, et resitue le débat : nous n'avons pas formulé des "craintes", mais des "OBJECTIONS".
Elle déplore les points suivants :
- Dans sa synthèse la SNCF a oublié de rappeler que la Cour des Comptes considère le TGV comme très onéreux, d'une technologie vieillissante, et que sauf exceptions, le développement économique n'est pas corrélé avec le développement du rail.
- Le montage du dossier est fait à partir de cartes IGN datant de 1992.
- L'étude est faite par la SNCF qui ne sait faire que du rail, et n'a pas la compétence ou l'envie de proposer d'autres solutions que des voies de trains.
- La comparaison "cout global" - "services" n'est pas apparente.
- Le financement est fait par un partenariat public / privé, avec portique écotaxe, impôt, et subvention d'équilibre ...
3e intervenant, M Denis Perimond, président de Région Verte, représentant plusieurs associations écologistes, dit que pour rebooster l'économie à la Bocca, il faut des trains, et que les nuisances seront globalement limitées, SAUF A BIOT ou les risques d'inondations sont très importants.
Il plaide pour la continuation de la 3e voie littoral, qui a été commencée, et qui est plus intéressante qu'une boucle par Sophia qui n'apportera rien.
Le Président de BBB a plaidé pour l'impact du train sur l'activité touristique, activité économique principale de la région.
En effet, il n'est pas sur que les touristes viendront encore à Biot (et communes limitrophes) pour voir passer des trains, dans un environnement ou arbres, faune, flore, rivières, auront été saccagés.
Une habitante de Biot s'étonne que sur le plan IGN de la SNCF, ne figure pas le quartier Saint Philippe, ni le parc départemental de la Brague, ni le bassin des orques de Marineland, ni Nautipolis (construit à Sophia il y a 6 ans), ni Anthea à Antibes, etc. Elle demande quand les cartes seront réactualisées, ce qui devrait etre assez facile puisque de vraies cartes sont disponibles gratuitement sur le site de l'IGN ou sur google map.
La réponse de la SNCF : Ces cartes seront réactualisées avec une précision suffisante le moment venu, et prendront en compte tous les éléments.
Objection de la demanderesse un peu vexée : ce ne sont pas des "éléments", ce sont des "personnes".
M Bernasconi propose des solutions alternatives pour Saint Laurent du Var.
Un habitant déplore que la SNCF fasse des études fantaisistes, comme pour la 3e voie, et dépense ensuite l'argent du contribuable en campagne publicitaire pour promouvoir une érésie économique, écologique, sociale, au moyens de cartes non à jour.
Une biotoise répond qu'il est assez facile de faire une opération marketing, avec des étudiants recrutés pour faire signer aux "entrepreneuriales" les chefs d'entreprise.
Elle note que sur internet, dans la newsletter de la CCI, il y a un questionnaire : "donnez votre avis" avec la case de soutien cochée, mais impossible de la décocher.
Rémi Quinson, TGV dévoloppement, plaide pour la réduction de la pollution qui serait selon lui obtenue par une nouvelle voie de trains.
Une participante hurle alors : "mettez des camions sur les trains !"
Il propose de rogner la RN7 à Saint Laurent du Var, pour créer cette nouvelle voie.
Il propose que les travaux démarrent maintenant, et que la ligne soit mise en service en ... 2018 !
Mme Jennins, évoque les différents points suivants :
- désinvolture de la SNCF, ceux ci ayant insulté les Biotois (croyant le micro fermé) lors de la précédente réunion à la Salle Operto à Biot.
- Non prise en compte par la SNCF des besoins des actifs, étudiés notamment par le Sophia Club Entreprise.
- déplore la forme donnée aux prises de parole de lobbies complices, en faisant semblant de pas les reconnaître,
- déplore le coté évasif de l'évaluation des impacts, des coûts, des financements.
- Affirme que les gens aimeraient être entendus, et que c'est une obligation de les entendre.
Elle est en ce sens appuyée par Mme Debras, maire de Biot, qui très énervée parle d'une absence de concertation et refuse purement et simplement la nouvelle ligne.
M Pascal Nicoletti, vice président de la CCI, remercie la SNCF pour son excellent effort de travail, de concertation, de respect, qui les rendent "droit dans leurs bottes".
Il affirme que plus de 2000 chefs d'entreprises sont favorables à cette voie SNCF.
Un habitant de la région s'est intéressé à l'actualité récente en Italie.
Il affirme qu'en respectant les règles internationales (pentes de 3 pour mille, rayons de courbe de 2 km, et en creusant des tunnels, l'Italie a réalisé récemment une voie de 17 km pour un coût ... 8 fois moindre.
Mme Debordes, association des amis de la faune, s'étonne que la CCI demande l'augmentation de l'urbanisation de l'ouest du littoral, alors qu'il est impossible de poursuivre celle ci : le secteur étant trop vaste pour être inscrit, a été classé, le territoire doit être protégé. On fait croire à la population qu'il n'y aura pas d'impact sur la forêt à la gare du Fugeiret, ce qui est faux. Une biotoise s'étonne qu'il soit interdit de déplacer un olivier dans son jardin, et qu'on puisse saccager un secteur classé et générer 5 millions de tonnes de gravats.
Une élue rétorque qu'il faut s'informer, qu'un projet immobilier de 170.000 m2 doit être construit au Fugeiret, et que de ce fait ce ne sera donc plus une forêt.
M Philippe Tabarot vice Président de la Région, (j'ai déjà entendu ce nom quelque part), prend la parole.
Il est favorable au projet. Il dit que le tracé, c'est ce que tous les chefs d'entreprise, tous les salariés de Sophia demandent.
Cette affirmation fait hurler un membre de l'association de Sophia Garbejaire, et l'homme politique, invite alors son concitoyen à "l'attendre à la sortie", avant que la conversation soit interrompue par deux policiers qui sans virer les bagarreurs, tenteront de calmer avec tact et professionnalisme les protagonistes.
M Tabarot concède cependant qu'il est inadmissible d'avoir fait avec l'argent du contribuable une 3e voie qui ne sert à rien.
Il affirme que la région n'a pas attendu le train pour être saccagée ... et demande la mise en place de la ligne nouvelle de trains.
Le président de la fédération du BTP affirme que 24.000 ouvriers du bâtiment seraient intéressés pour que les trains puissent faciliter leurs déplacements sur zone, eux et leur matériel de travail.
Une habitante de Biot affirme que Sophia étant un secteur très diffus, une gare ne sert à rien, et que si on veut privilégier le train, il faudrait en construire 10.
La cloche a sonné ... La séance s'achève, frustrant quelque peu un participant qui n'a pu s'exprimer.
Mis en ligne le 20/12/2016.
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