Réunion publique Salle Operto
le 31/1/2017 à 18 heures.
Monsieur David L... habitant à Biot chemin de la Brague, a présenté avec émotion sa situation personnelle, qui est celle de nombreux de ses voisins.
Le soir du 3/10/2015, notre village a été frappé par un orage de type cévenol. Ce monsieur a perdu une personne, une entreprise, une maison pour laquelle il s'était endetté pendant 40 ans.
Monsieur W, architecte et lui aussi sinistré, désigne les coupables :
- L'absence de bassins de rétention dignes de ce nom,
- Des recalibrages mal calculés,
- Des erreurs funestes, avec les buses de l'autoroute qui jouent le role de digues et empèchent l'eau de s'écouler,
- Une zone de plus en plus urbanisée.
Puis il pose la question : "comment ce citoyen peut il etre acteur de son bien être, plutôt que spectateur de sa ruine ?"
Il aurait été étonnant qu'il lui soit répondu précisément.
C'est pour tenter de résoudre, de prévenir, d'éviter que cela se reproduise, que nous nous sommes réunis autour du représentant du Préfet, M Serge Castel.
Le point de départ fut l'émission par le préfet en 07/2016 d'un premier "porté à connaissance" des zones d'aleas.
Ce document se substitue au PPRI (plan de prévention des risques d'inondations).
Visiblement exagéré dans sa rédaction la mairie a obtenu le principe d'une révision.
Le cabinet Merlin est intervenu pour faire une modélisation de la crue, en terme de hauteur, et de vitesse.
Environ 180 observations de sinistrés ont été recueillies, et rajoutées au modèle.
Une deuxième carte moins restrictive est donc proposée ; elle devrait donner lieu à un nouveau PPRI d'ici 2 ans, pour une application qu'ils espèrent en 03/2019.
Cette carte comprend deux zones, la zone de risques forts, et la zone de risques modérés.
Le représentant de l'Etat propose toutefois qu'au sein d'une même zone, il puisse y avoir plusieurs réglements ... ??? !!!
Il refuse d'entendre parler de bassins de rétention :
"Les bassins écréteurs cela peut fonctionner sur la Marne ou la Seine, mais pas sur la Brague ou l'on est en torrentiel.
Il affirme ne pas être législateur, ne pas avoir de marge de manoeuvre, ne pas avoir le temps pour répondre aux associations qui lui écrivent, même si elles connaissent leur sujet depuis plus de 30 ans, etc.
Comme tous les savants, il accorde beaucoup d'intelligence aux ordinateurs.
Un riverain, M L. décrit à Biot 3000 deux zones, l'une inondée, l'autre pas (hauteur d'eau 30 centimetres), et demande pourquoi la totalité du quartier est en zone "rouge".
Réponse : la règle du PPRI considère que vous etes inondable, et ne tient pas compte du fait que vous ayez des murs étanches par exemple. De fait certains campings comme le Sequoia ont été fermés alors qu'ils n'avaient pas de dégats.
Un autre demande pourquoi un côté du chemin du Plan est en zone rouge, et pas l'autre côté.
Réponse : Des incohérences il y en aura toujours. Je refuse de prendre en compte une quelconque étude individualisée à la parcelle.
Autre intervention très remarquée, un propriétaire d'un appartement situé en 1er étage n'est pas indemnisé par la loi, alors que l'appartement du dessous l'est, et sera racheté par la mairie pour etre détruit !
Mme L demande quel avenir économique l'on réserve à la plaine de la Brague mise en zone rouge, à part comme zone d'accueil des gens du voyage.
Le représentant de l'Etat reconnait que du côté de la gare de Biot certains campings plus ou moins sauvages sont toujours ouverts ... de même que les forains, un vide grenier en zone inondable, etc.
Selon lui les mobil homes constituent des droits à batir au sens du PPRI ! ... et devraient donc être interdits, ce qui n'est pas le cas, ... peut etre parce que le camping en question ne figure pas sur son ordinateur ?!
Cependant, le représentant du Préfet se dit prêt à relire sa copie, et reconnait un seul interlocuteur, qui est Madame le Maire.
Madame le Maire dispose donc d'encore un peu de temps ... Jusqu'au 15 février ? Un peu plus ? ... pour centraliser les dernières observations pouvant faire évoluer le dossier. Il est conseillé de documenter son dossier de pièces justificatives, attestations d'assurances, photos, etc.
Pour connaitre la cartographie proposée et faire part de vos observations, n'hésitez donc pas à vous rapprocher des services techniques dans les plus brefs délais, et à suivre l'évolution du dossier sur le site biot.fr.
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